Chilena-pour-un-an

Va Vis et Deviens.

Vendredi 18 février 2011 à 1:39

Si je vous dis Amérique Latine ?
Je suis certaine que dans les 10 premiers mots qui vous viennent à l'esprit là comme ça, Salsa aura sa place... 

Et bien il est temps de vous dire que, si c'est peut-être vrai en Amérique Centrale, ici malheureusement ce n'est pas tout à fait le cas...
 
 
Ce qui fait danser les Chiliens mais également toute l'Amérique Latine, ce qui fait se déhancher des mômes haut comme trois pommes comme des plus vieux(et là je vous parle du vrai déhanché, pas de notre ridicule petit mouvement de fesses!) , ce boum-boum qui s'échappe soudain d'une voiture, d'un magasin, ce clip à la télé, cet air à la radio, porte l'étrange nom de Reggeaton (et là je vois Mamie qui galère même après trois relectures du mot !!! Se prononce: reguetón !). 

Le reggeaton qu'est ce que c'est ? 

" Genre musical né au début des années 1990, chanté en espagnol, il dérive du ragga, avec des influences hip-hop, et des rythmes de musique d'Amérique centrale et des Caraïbes. Apprécié en Amérique Latine et en Espagne et au Portugal, seuls pays d'Europe où le style s'est implanté. Il existe un débat assez passionné en Amérique Latine sur l'origine du reggaeton. Certains défendent qu'il est de Porto Rico, tandis que d'autres soutiennent qu'il est de Panama" 

Merci Wikipédia :) 


Mais le plus simple encore, c'est encore d'écouter et de voir ! 

Daddy Yankee c'est LA star du reggeaton, ce type remplit les stades et tout le monde (je m'inclus sans problème!!!) connaît les paroles de ses chansons par coeur.
 

Le reggeaton, moins on en comprend les paroles, mieux on se porte ! Le principal thème des chansons est, il faut le dire, la femme et le sexe...et d'un point de vue plutôt machiste en plus... Je me rappellerai toujours cette gosse lors de notre visite au foyer des enfants, qui, du haut de ses trois ans bougeait son corps comme les filles à la télé... D'ailleurs, pour l'anecdote, pour le groupe danse, nous avions préparé des petites chorégraphies toutes mignonnes, et bien on a vite rangé nos musiques et nos rondes, car les enfants ne voulaient qu'une chose: du REGGEATOOOOON !!! Faut croire qu'on est déjà dépassés !!!!

C'est là, un des problèmes majeurs du reggeaton (et d'autres genres musicaux d'aujourd'hui), les enfants reproduisent ce qu'ils voient à la télé et j'ai entendu des sacrées histoires ici qui en découlent, notamment des éducateurs obligés de séparer des enfants qui dansant, commençaient à se déshabiller... Après, le reggeaton comme le hip-hop et surtout le rap chez nous, c'est un style vestimentaire, une façon d'être, etc.

Mais le reggeaton, je l'admets, restera LE souvenir de mes folles soirées et quoiqu'on en dise, ce boum-boum là me fera toujours apparaître un sourire immense ! 


Enfin, on change de style, je ne peux pas finir cet article sans parler de la star nationale, une sorte de Johnny Chilien, celui qui rend (apparemment) folles toutes les femmes, j'ai nommé Américo et son tube, "Te vas", chanson que n'importe quelle personne qui se rend au Chili connaît en moins d'un mois! 

Ce rythme c'est celui de la Cumbia, l'autre grande tendance musicale latine, plus ancienne et très populaire. Il existe également des airs plus traditionnels qui font partie du folklore comme la Cueca par exemple. Qu'on soit bien clairs, ce que je montre ici n'est qu'une tendance!


Dans l'attente de vos plus vives réactions, je vous dis à bientôt ! 

Lundi 7 février 2011 à 3:01

 
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Je l'attendais avec un peu d'appréhension c'est vrai mais finalement je dois avouer que cet été a quelque chose de bien particulier...

D'abord, bien sûr, il y a mon stage.

Mon alarme me tire de mes rêves à 7h40, une douche, un café et CNN Chile, 20 minutes de métro sous une chaleur étouffante,  quelques pages de " Las venas abiertas de America Latina" ("Les Veines ouvertes de l'Amérique Latine", livre retraçant l'histoire de l'Amérique latine auquel j'ai décidé de m'attaquer), puis  " 3 Cuadras" à pied (pâtés de maison dirait-on je crois), un verre d'eau fraîche et puis Daniela et son "Holaaaaaaaaaaa como estaaass ?"... C'est parti pour une journée au Fondo Esperanza.

Fondo Esperanza (FE), plus important Institut Micro Financier (IMF) du Chili, statut d'ONG, octroie des micro crédits sur tout le territoire national à des micro-entrepreneurs, pour la grande majorité en situation de pauvreté (41 000 micro-entrepreneurs (dits "socias") en Décembre 2010)...Ainsi pourrait commencer le grand A de mon rapport de stage :) 

A vrai dire, ce stage m'apporte plus que ce que je pouvais espérer. Ambiance de travail bon enfant, collègues très cool, chef sympa et enfin missions intéressantes. J'étais pour l'instant chargée d'une étude de rentabilité des différents bureaux de FE. Je vais maintenant travailler sur une étude de qualité pour présenter tout ensemble à la fin. Parallèlement, je travaille un peu sur un tout nouveau projet de développement de produit grâce auquel j'ai eu l'occasion de rencontrer quelques "socias" lors d'une réunion qui m'a vraiment enchantée. Ecouter parler ces 4 bouts de femmes/hommes qui ont commencé avec 60 euros et qui, aujourd'hui, demandent les montants maximums de crédit (un peu plus de 1000 €), ces 4 petits entrepreneurs qui ont, semblent-il beaucoup gagné avec FE, confiance en soi, envie d'avancer, respect, entraide au sein de la communauté... leur fierté se lit dans leurs yeux. 

Et moi, je veux bien me lever tous les matins pour voir ça !!!

 
 
 Et puis enfin cet été pour moi, c'est se réveiller le matin et savoir que qu'il va faire beau, c'est manger des pêches, des fraises, des melons, des tomates et des avocats à n'en plus pouvoir, c'est apprécier la fraîcheur du soir et avoir une visite improvisée d'un(e) ami(e) ou d'amis de mes collocs, partager un petit moment ensemble autour d'un verre, c'est étouffer dans le métro, c'est moins de monde au supermarché, c'est vouloir le ventilateur pour moi toute seule,  c'est aller au théâtre, manger des glaces et c'est passer plus de temps avec des Chiliens (Je n'ai pas vu de Français depuis un bon petit moment), c'est juste se sentir vraiment "dedans" je crois...
 
 
http://chilena-pour-un-an.cowblog.fr/images/P1030666.jpg Mes Locas de collègues
 

Mes chers parents arrivent très bientôt pour des vacances qui leur feront le plus grand bien j'espère. Je reste impatiente de leur faire découvrir ma petite vie et un échantillon de la beauté de ce pays, sous toutes ses formes.

Dimanche 16 janvier 2011 à 0:29


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Je reparcours les pages de ce blog, ces 5 mois d’articles et je me rends compte qu’il manque quelque chose.  Quelque chose d’important je crois.

Je suis arrivée, il faisait bien froid, j’enchaînais les « Como ? » faisant toujours répéter et surtout j’étais impatiente de voir ce qu’allait me réserver cette année. A mi-chemin, je ne suis pas déçue ! Aujourd’hui, à l’heure où j'écris, il fait 30°C, je reviens de la piscine et à la radio je comprends tout ce qu’on raconte. Mon vocabulaire se ponctue de termes chiliens, ce qui n’est pas forcément une bonne chose d’ailleurs ! Aujourd’hui, oui, ici c’est chez moi.

Pendant ces 5 mois, j’ai découvert un pays aux facettes multiples. Il y a la diversité des paysages évidemment. Du Nord au Sud la diversité se ressent  jusqu’aux modes de vie. Mais aujourd’hui, c’est d’une autre facette dont j’ai envie de parler, une facette qui ne parait pas vraiment ici. J’ai choisi l’Amérique du Sud pour une raison bien particulière. Je voulais voir « Autre chose », quelque chose de vraiment différent de l’ « Occident ». L’ai-je trouvé ? Et bien à vrai dire,  et lorsqu’on parcourt  ce blog, on voit que ma vie n’est pas si différente que celle que j’ai en France. J’habite un beau quartier, je vais à une université qui coûte ici pas loin 5000 euros, je fais la fête avec mes amis et dès que je peux, je monte dans un bus et parcours le pays d’hostal en hostal avec sac à dos et appareil photo. C’est si facile. L’Amérique Latine c’est le continent des contrastes. Au Chili comme ailleurs, il y a les riches, il y a les pauvres. Quand tu es riche, la vie est plutôt paisible. Quand tu es pauvre tu as toutes les chances d’y rester et que tes enfants le soient à leur tour. Quand tu es riche, tes enfants vont dans une bonne école, quand tu es pauvre, ils vont dans une école publique dont le niveau laisse à désirer. Quand tu es riche , tu te fais soigner. Quand tu es pauvre, non tu ne te fais pas soigner. ETC. Un Français qui vit ici depuis 10 ans m’a dit un jour, vivre en Amérique Latine, c’est vivre sans filet. Tu perds ton emploi et du jour au lendemain, tes enfants ne vont plus à cette même école et tu ne te feras pas soigner dans cette belle clinique. Tous les jours, bien que Santiago soit la ville la plus développée d'Amérique Latine, ça saute aux yeux. Combien de glaces à 0.80 cts d'euros doit vendre le type qui passe de bus en bus en criant "Helado Helado" avec sa petite boîte en carton pour atteindre un salaire raisonnable ? Et lui, contrairement à chez nous, il n'y a que sur ses glaces qu'il peut compter. Combien de paires de chaussures doit cirer le type du centre ville ? Combien de pare-brises doit laver le gamin de 14 ans au feu rouge ? A Santiago, d'un quartier à l'autre, on est dans une autre ville. A Providencia, on arrose la pelouse à longueur de journée, à Estacion Central, il n'y a simplement pas de pelouse. Evidemment, comme chez nous, il y a pas mal de mendiants, il arrive de voir des personnes ivres qu'on retrouve endormies sur un banc le matin... A Buenos Aires, je me rappelle cette petite fille dans le train, déposer son petit papier sur mes genoux demandant un peu d'aide. Elle avait l'âge de ma petite soeur. Il y en a aussi qui travaillent, vendent des chaussettes. Et puis, ces enfants, dans une petite ville d'Argentine, alors qu'on était assis dehors pour manger, qui, passant, nous demandent s'ils peuvent manger notre riz dans le tupperware qui traîne sur la table, trois gamins autour du Tupperware avec nos restes du repas du bus. En campagne, ce décalage se ressent encore plus. Les maisons ne sont souvent faites que de taules et on ne voit pas beaucoup de tracteurs, ce sont plutôt avec les chevaux qu'on travaille les champs. 

On pourrait continuer en parlant environnement...Inutile de vous dire, le recyclage est quasiment inexistant, déchets jetés par terre sans scrupule et sacs plastiques à tire larigot. L'indice UV est très important pour cause de couche d'ozone endommagée par la pollution... En Argentine, l'exploitation du soja rend des villages malades et conduit au recul de la forêt...Bref j'arrête là, on en entend assez comme ça. 

Alors je crois que la réponse est oui, j'ai trouvé "Autre Chose" et du haut de mes 20 ans, j'ai envie de comprendre. Mon stage dans une association de micro finance qui octroie des petits crédits à des micro-entrepreneurs m'ouvre de nouvelles perspectives, l'occasion de rencontrer ces micro-entrepreneurs et de me rapprocher un peu de la réalité du pays. 

Et c'est ainsi que pas à pas, tranquillement,  je vais et deviens.  

Dimanche 9 janvier 2011 à 23:08

Argentina - 18 Décembre 2010 - 3 Janvier 2011 -

Dimanche, 14h55, température extérieure 30°C, un air de reggeaton à la radio, un peu plus loin le son des voitures sur Providencia, Santiago, je suis de retour. 

Une centaine d'heures de bus au total, des kilomètres avec 3 zéros, du brouhaha de Buenos Aires aux roches rouges du Nord Ouest Argentin en passant par la forêt tropicale d'Iguazu et ses somptueuses cataratas, ce sont encore de formidables paysages que j'ai eu la chance de parcourir. Retour sur 15 jours chez nos voisins les Argentins. 


Première étape: BUENOS AIRES 

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Ne vous fiez pas à l'apparente tranquillité de la photo, Buenos Aires est, pardonnez l'expression, un gros bordel ! Ce qui me frappe d'abord quand j'arrive, c'est la sensation de se trouver dans une vraie capitale. Des immeubles très hauts, souvent de type Haussmannien d'où de vrais airs de Paris, des immenses avenues, un trafic congestionné, même le style des habitants nous amène à penser, de premier abord, qu'on se trouve dans une grande capitale Européenne. Il fait chaud, peu d'air, sensation d'étouffer et on est trempé du matin au soir. Alors, pour une petite, sortie de sa douce campagne Mayennaise, vivant pourtant  depuis 5 mois dans une importante capitale, ma première idée est : Moi ici, JAMAIS ! Cependant, pendant ces 4 jours, je découvre une ville avec une vraie identité et surtout une certaine classe (bien que gâchée par la malpropreté des rues, des mauvaises odeurs...). Berceau du Tango, il arrive de tomber sur des démonstrations de cette danse si sensuelle. Les porteños sont distingués surtout les femmes. Tous minces alors que les légumes sont quasiment inexistants dans leur alimentation. Vous l'aurez compris, Buenos Aires est une ville tournée vers l'Europe. Les Argentins, d'une nature très ouverte, sont de suite fascinés de savoir que vous venez d'Europe et n'hésitent pas à indiquer fièrement leurs origines européenne si origines il y a. Buenos Aires, de par son immensité, c'est aussi une misère qui saute encore plus aux yeux. On me dit que les effets de la crise économique de 2001 sont toujours très présents.

http://chilena-pour-un-an.cowblog.fr/images/12.jpgQuartier de la Boca

Deuxième étape : IGUAZU 

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On prend la route vers le Nord, lieu de rencontre de 3 frontières (Argentine, le Paraguay et le Brésil), nous voilà à Iguazu, célèbre pour ses cataratas (chutes). Nous sommes le 24 Décembre. Pour la première fois, je passerai Noël loin, en short, au bord de la piscine... Nous visiterons le parc de chutes d'Iguazu en 2 jours. D'abord du côté Argentin puis du côté Brésilien. 

Comment décrire la magie d'Iguazu. On peut voir des centaines de photos, Iguazu ça se ressent. D'abord, le climat. Chaleur humide, pluie chaude et moustique, bienvenue dans la forêt tropicale qui a pour moi un air totalement exotique. Et puis, bien que l'endroit soit ultra touristique, il y a la jungle et ses bruits, il y a des papillons et des iguanes. Et puis évidemment il y a les chutes. Un panorama de 200 chutes d'une puissance incroyable (on dit que même les chutes du Niagara ne rivalisent pas!). On se laisse tremper en s'approchant des chutes, douche assurée et enfin on ne se lasse pas de prendre des photos ! C'est sûr,  Iguazu entre dans mon top 3 des merveilles d'Amérique du Sud. 

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3 ème étape : La région de Salta ( Nord-Ouest) 

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C'est là que commence notre mini "Road trip". 3 jours pour parcourir la Quebarada de Humahuaca en voiture. De village en village, de la route à la piste sinueuse et difficilement praticable, nous voilà dans un décor complètement différent. Des airs d'Atacama avec les montagnes, les cactus et surtout les contrastes de couleurs. Petits villages, petites églises, lamas et artisanat, la Bolive n'est pas loin. Je retrouve ces visages timides, intrigués parfois mais souvent gênés. Une nuit, nous dormirons dans un village à 2500 mètres d'altitude, un village que l'on atteint après 2 heures de piste sinueuse (oui on a peur pour la voiture et la garantie sur mon compte bancaire!), un petit air de flûte, on croise ces grands-mères avec leurs chapeaux, ces enfants avec leurs beaux petits yeux, des ânes en liberté. 

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http://chilena-pour-un-an.cowblog.fr/images/365.jpg Iruya 

La suite du voyage sera à Salta puis à Cayafate, paysage de roches rouges avec des vrais airs de Nord Ouest Américain (bien que je n'y soit jamais allée). Les autres continueront en Bolivie, le voyage s'arrête pour moi, retour à Santiago, malheureusement quelque peu déserté, pour un stage de deux mois.

Mercredi 15 décembre 2010 à 23:41

- 15 Décembre 2010 - 

http://chilena-pour-un-an.cowblog.fr/images/P1020883.jpg
Fraîchement débarquée de deux semaines dans le Sud du Chili avec Liv, mon amie allemande que vous connaissez pour beaucoup,  je n'ai malheureusement pas vraiment le temps de faire un long article détaillé car je suis à Santiago pour 3 jours seulement et beaucoup de choses à faire. Le récit de ce voyage viendra donc plus tard. Je vous laisse déjà un aperçu avec les photos... 

Ici : www.kodakgallery.fr/ViewSlideshow.action

De brèves impressions ? Du vent, beaucoup de vent, un peu de pluie mais nous avons eu de la chance, froid quand même il faut le dire, une nature si puissante, nos premiers pas en tant que randonneuses, une vraie aventure, de superbes paysages, des rencontres toujours enrichissantes, des bus, des avions et des bateaux, des animaux sauvages, des étendues de terres vierges...juste un monde de rien...

Samedi 18, je m'en vais pour  Buenos Aires et le Nord où je passerai les fêtes de fin d'années dont je n'arrive toujours pas à ressentir l'atmosphère ...

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A bientôt. 

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